Comme je vous l’avais dit je compte aussi donner la parole à d’autres peintres romands. Je vous mets ici un copié-collé d’un article très intéressant que mon amie Irène Laporte, peintre genevoise a accepté de partager avec nous. J’ai préféré vous mettre la copie de l’article plutôt qu’un simple lien, mais si vous désirez en savoir plus sur son magnifique blog qui traite de peinture et de cosmétiques home made, c’est ici.
Voici l’article d’Irène, repris avec son aimable autorisation:
Comme de longs échos qui de loin se confondent,
En une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent
(Baudelaire)
Qu’elle est belle l’histoire de cette couleur dans le domaine pictural ! Ce pigment fut des plus rares et des plus coûteux.
ICI, un dossier un peu technique, et LA un article complet et intéressant-
Le premier des pigments bleu vient des Egyptiens, obtenu à partir de l’azurite qui est un minéral naturel.
Puis, vint l’indigo foncé également connu pendant l’Antiquité et obtenu par le broyage des feuilles de guède – soit le pastel – (isatis tinctoria).
Pendant le Moyen Age, on utilise le très précieux bleu de lapis lazuli venu d’Afghanistan appelé bleu outremer et le bleu d’azurite.
Au XV ème siècle on utilise le smalt (verre coloré au cobalts et broyé).
Et l’on arrive aux bleus synthétiques avec, dans l’ordre, le bleu de Prusse, le bleu de cobalt et le bleu de céruléum .
Enfin en 1828, Guimet met au point un pigment synthétique pouvant imiter le bleu outremer très onéreux.
Et, au XX ème siècle, l’industrie crée le bleu de phtalocyanine, appelé à ses débuts bleu monestial.
Le bleu est une couleur primaire, ainsi que le jaune et le rouge (qui est, en réalité un rose foncé), c’est à dire qu’on ne peut pas la fabriquer. Le bleu primaire se nomme “cyan”.
Elle fait partie des couleurs “froides” qui, dans un tableau, en éloigne les éléments, et produit tous les tons de vert marié avec le jaune et tous ceux de violet et mauve avec le rouge.
J’ai eu la chance de voir lors d’une exposition spéciale à Londres, des œuvres sur papier de Turner (mon aquarelliste préféré) ainsi que la bourse en cuir dans laquelle se trouvait des morceaux de lapis lazuli broyé. Imaginez le travail pour obtenir chaque couleur en broyant les pigments …
Il n’y a pratiquement que dans les couleurs pour aquarelle que l’on trouve encore des pigments naturels. Si l’on peut encore s’en procurer quelques uns pour la peinture à l’huile, ils sont alors très onéreux mais de toutes façons, l’industrie chimique a fait là aussi son œuvre.
On peut trouver pas mal de bleus en pigments naturels, tel le bleu de cobalt, qui permettent de travailler al fresco.
Le bleu, en peinture, est une couleur que je qualifierai de facile et rien ne vous parlera mieux que la galerie de tableaux dans laquelle vous pourrez admirer les infinités de ce ton et les différentes façon dont il a été utilisé.
Comme je n’arrive pas à reprendre la galerie de tableaux présentés par Irène, je ne vous en mets qu’un pour illustrer cette couleur en peinture, la Mariée de Chagall
C’est un article super intéressant qu’Irène nous a fait partager et je trouve que c’est une super idée de l’éditer sur ton blog de Peinture….cela permettra a beaucoup de le découvrir
bisous à toi et bon lundi de Päques
Je suis très heureuse de trouver chez toi une nouvelle tribune pour faire partager ma passion et offrir à travers toi, des articles pouvant intéresser tes lecteurs.
Bises